Pour l’île de Carabane, à l’embouchure du fleuve Casamance, la dernière escale du Joola, le 26 septembre 2002 ouvre une parenthèse de vaches maigres qui n’est toujours pas refermée. Rendons-nous à l’embouchure du fleuve Casamance, sur l’île de Carabane. Monsieur Ibou Gueye est le chef du village de Carabane. Il nous présente son île.
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Ibou Gueye 1
Le 26 septembre 2002, Amat propriétaire de l’hôtel-restaurant Le Barracuda , comme à son habitude, profite de l’escale du Joola pour emmener des clients à bord.
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Amat 1
Au lendemain du drame, Carabane s’en sort bien. On ne compte la disparition que de 4 habitants de l’île. Un chiffre qui aurait été beaucoup plus lourd si un mariage n’avait pas retenu les villageois à terre, comme le raconte Ibou Gueye.
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Ibou Gueye 2
Ibou Gueye, chef du village de Carabane•
Crédits : Alain Devalpo
Nous l’avons dit dans le billet L'indispensable Joola, le navire représentait une liaison maritime vitale pour la Casamance, et tout particulièrement pour Carabane.
Malheureusement pour Carabane, les conséquences de la disparition du Joola se font vite sentir. Amat, dont le négoce était florissant, voit son affaire péricliter.
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Ibou Gueye 3
En 2012, une nouvelle liaison maritime existe. Le Aline Sitoe Diatta assure à nouveau la liaison Dakar-Ziguinchor-Dakar. Deux fois par semaine, il croise au large de Carabane. Contrairement au Joola, il ne fait plus escale pour des raisons de sécurité.
Chantier de l'embarcadère de Carabane, mai 2012•
Crédits : Alain Devalpo
Parmi toutes les promesses du gouvernement du président Wade, on compte la construction d’un embarcadère à Carabane pour permettre une escale sécurisée. Il a fallu 8 ans pour mettre en mouvement le chantier. Malheureusement, les travaux sont suspendus et Amat s’impatiente.