Jean-Luc Godard : "Il faut confondre ce qui ne peut pas être confondu, juste pour pouvoir raisonner"
1998 | Dans ce deuxième entretien de la série "A voix nue" diffusée en 1998, Jean-Luc Godard se souvient de ses premiers films vus au cinéma et raconte comment l'idée d'en faire sa vocation a cheminé en lui. Il s'interroge aussi sur l'héritage que laissent les cinéastes aux générations qui suivent.

Deuxième volet de la série "A voix nue" avec Jean-Luc Godard au cours duquel le cinéaste analyse son utilisation d’archives et de citations dans ses films. Il évoque entre autres une scène particulière avec John Wayne et Natalie Wood dans "La prisonnière du désert" de John Ford, lorsqu’il la prend dans ses bras et la soulève.
Il se souvient aussi de ses premiers films au cinéma et raconte le "déclic" qui l'a poussé à s'intéresser au cinéma plutôt qu'à d'autres formes artistiques, "une sorte d'appel" qui est venu plus tard grâce à La Revue du Cinéma de Jean-George Auriol.
Jean-Luc Godard dit regretter l’absence de "transmission" et de "filiation" entre les différentes générations de cinéastes. Au sujet de La Nouvelle Vague, il confie "on était et les enfants du musée et les enfants de la Libération".
J'ai toujours trouvé bizarre les gens comme Lelouche qui disent "Un jour j'ai vu un film de Chaplin", il avait 4 ans et puis après il a décidé qu'il ferait du cinéma. J'y crois pas tellement...
- "A voix nue" 2/5
- Première diffusion le 31/03/1998
- Producteur : Noël Simsolo
- Réalisation : Bruno Sourcis
- Indexation web : Odile Dereuddre, de la Documentation de Radio France