Depuis la chute du président Moubarak, il y a trois ans, l’Egypte a connu trois phases bien distinctes de son histoire. Une phase révolutionnaire caractérisée par une protestation collective sans précédent et se traduisant par une occupation de l’espace public dont la place Tahrir fut le symbole. Une phase de gouvernement à connotation religieuse mettant les Frères Musulmans au pouvoir après une élection démocratique qui s’est traduite par une dérive autoritaire et un mécontentement social immense. Enfin, une phase de reprise en main du pays par l’armée qui fait l’objet d’appréciations contradictoires. S’agit-il d’une phase nouvelle de la révolution permettant de poursuivre un processus en cours ?

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S’agit-il au contraire d’une pause, voire d’une forme de « restauration » ? Dans ces trois phases révolutionnaires, l’armée a joué un rôle clé face aux Frères musulmans et face aux nouveaux acteurs des protestations qui, à la fin du processus, se trouvent marginalisés. Ce processus révolutionnaire se déroule dans un environnement international particulièrement dégradé et déstabilisant pour l’Egypte. Reste que le problème essentiel réside dans les solutions qui devront être trouvées à la question sociale, à la pauvreté, au sous-développement. Ce point aveugle des analyses conditionnent au premier chef, la légitimité du pouvoir égyptien quel qu’il soit.
Nihal Maarouf, professeur au CNRS Egyptien, détaché comme professeur à l'Université Paris 7 et en accueil au SEDET/CESSMA
Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE)
Jean-Yves Moisseron, rédacteur en chef de la revue Maghreb-Machrek
Thierry Rambaud, professeur de droit public à l’Université Paris Descartes et à Science Po
Patricia Lalonde, (IPSE)
Benjamin Barthe, grand reporter au journal « Le Monde ».
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