* Cette semaine plongée dans les coulisses de deux évènements liés à nos aventures documentaires. Pourquoi et comment Florence M.- Forsythe a réalisé un Atelier de création sur l'énigmatique Maria Casarès? Une écoute en public est prévue à l'auditorium d'Enghien les bains samedi 22 novembre en écho à l’exposition de photographies de Laurencine Lot et de l’environnement vidéo de Carol-Ann Willering, Autre question comment , alors que Christian Rosset élaborait un Sur les Docks et un Atelier de la création lié à la typographie, Gilles Pézerat chargé du travail sonore sur la série parallèle multimédia Sacrés caractères a t'il relevé le défi ?« MARIA CASARES / Fragments d’une exploration »<source type="image/webp"
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Crédits : Dessin inédit d'Anne Bertoin
La première fois que j’ai vu Maria Casarès sur scène, j’avais vingt ans. J’ignorais qui était cette actrice. J’étais venue au théâtre pour voir une pièce et je voyais, au-delà de la comédienne, un être là, dans toute sa densité de présence d’une profonde rareté. Plus tard, c’est Claude Mettra qui m’a permis de la rencontrer en me permettant de faire avec elle deux entretiens pour deux séries des Chemins de la Connaissance de France-Culture.
Par la suite, nous nous sommes revues. Un jour, Maria m’a lancé à brûle pourpoint un défi : faire un film sur elle. J’ai dit « oui », mais à condition de le faire ensemble et ce fut le départ d’un travail où elle me livrait ses expériences théâtrales, sa pratique, ses recherches, ses échecs et ses errements et parfois, plus pudiquement ou amusée, des moments de vie.
Maria Casarès 1•
Crédits : Laurencine Lot- tous droits réservés
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Radio France
Dans sa loge, Maria se maquille pour "La Mante polaire" de Serges Rezvani, mis en scène par Jorge Lavelli.
Au-delà des images de la comédienne, la plus grande nécessité de Maria Casarès est au théâtre la recherche, l’expérimentation, le cheminement vers le rôle dans le projet global de la pièce et du spectacle.
Inventer – Ré-inventer : voilà le sens des paris artistiques de Maria Casarès au théâtre. C’est pourquoi l’Atelier de la Création a répondu plus que toutes autres formes radiophoniques à l’esprit d’exploration et d’élaboration de Casarès. Pourtant ce ne fut pas simple. Qui connaît aujourd’hui Maria Casarès ? Que reste t-il chez les générations actuelles de l’éphémère théâtral d’un visage, d’un regard, d’une voix qui avec Casarès semblait oublié.
Maria Casarès 2•
Crédits : Laurencine Lot- tous droits réservés
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Radio France
La bibliothèque de La Vergne
Mesurant l’ampleur de la désertion, les difficultés à explorer le travail scénique de Casarès, avec Isabelle Yhuel nous avons décidé de mener l’enquête : que reste-t-il aujourd’hui de Maria Casarès ? Ce fut le temps d’un voyage à rebours : aller sur ses traces, dans sa maison de la Vergne en Charente. Maria oubliée ?
Nous avons erré : « comment faire » pour faire revivre une voix – une manière d’être –transmettre la singularité d’un corps scénique, d’un visage qui se façonne sans pour autant être présent. L’atelier est devenu le lieu d’une investigation.
Plongeant dans les archives de l’I.N.A. nous avons sa voix : naturelle, celle des entretiens, avec un style, une façon de parler, un rire d’enfant qui pouffe mais aussi sa voix d’actrice, voix grave, profonde, rythmique, passant d’un registre à l’autre sur le tempo de la rupture. Maria Casarès annonce la modernité quand on l’entend dans Phèdre , en contre point d’autres interprétations, sans a priori, sans références universitaires.
L’Atelier a pris alors la fonction d’un laboratoire où l’on expérimente le regard des autres - amis, inconnus - livrés ici à la présence de Casarès : cherchant à l’explorer au travers de leur propre mémoire.
Maria Casarès 3•
Crédits : Création numérique de Carol-Ann Willering (inédit)
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Radio France
Pour autant, Maria Casarès semblait rester dans les interstices du souvenir et c’est par l’écriture radiophonique qu’au travers du traitement des sons, de la partition musicale de Marc Marder, du montage voix / contre-points de bribes de paroles, que nous avons tenté l’experience : faire venir en scène Casarès, re-inventant un trajet ouvert sur notre présent pour une artiste, actrice et femme de notre temps.
Florence M.-Forsythe*
*Florence M.-Forsythe, auteur, comédienne, metteur en scène, travaille dès 1986 avec Maria Casarès sur un projet de film tout en réalisant avec l’actrice des entretiens pour France-Culture. Elle est également auteur d’une thèse de doctorat : « Maria Casarès, recherches et métamorphoses d’une comédienne » à Paris III Sorbonne Nouvelle. En 2013, elle publie « Maria Casarès, une actrice de rupture » aux éditions Actes Sud.
**Cette émission sera dans le prolongement de la Conférence dédicace de Florence M.-Forsythe autour de son livre « Maria Casarès, une actrice de rupture » publié aux éditions Actes Sud. Projection d’un document inédit sur Maria Casarès avec la participation du contrebassiste Marc Marder.
Sacrés Caractères > Pour l'habillage sonore de cette série "Sacrés Caractères", nous avions convenu, Thomas Sipp, auteur de la série, Camille Renard, chargée éditoriale à la DNM, et moi-même, que l’habillage serait plus « bruitiste » que « musical. ». Pour éviter une redondance des discours son et image, notre choix était de suggérer plutôt que d’illustrer.
Nous avons donc, une fois les films réalisés et la voix enregistrée et montée, planifié des séances d’enregistrements avec Patrick Martinache, bruiteur, qui travaille souvent à Radio France pour les fictions de France Culture.
Patrick a donc enregistré un certain nombre de sons à l’image, il disposait pour cela d’un retour vidéo dans le studio. Son travail pourrait être comparé à celui d’un musicien improvisant en direct sur un thème donné et avec une classe de sons propres à chaque épisode de la série.
La suite du travail a consisté, pour moi, à trier, réorganiser les sons enregistrés, en ajouter d’autres, notamment des ambiances et des sons plus « électroniques » et les mixer. Il s’agissait aussi de renforcer l’identité de chaque police en créant des récurrences sonores plus évidentes, en rapport avec les gimmicks graphiques et de mini événements musicaux (souvent sous la forme de rythmique). Le générique en est un exemple.
Avec Thomas Sipp, très attaché à la partie son de ses films, ce qui nous a guidé aussi, était de rester dans une forme de simplicité. L’identité sonore est affirmée mais ne rentre pas en concurrence avec l’image et ne perturbe pas notre assimilation de toutes les informations contenues dans le texte. Finalement, elle permet d’apprécier d’autant plus le travail d’écriture et la voix de Chiara Mastroianni.
Ce type de réalisation sonore à l’image n’est pas courant à Radio France et pour cause, mais je tiens à souligner qu’il y a là une véritable complémentarité entre le programme radio de France Culture (un sur les Docks et un Atelier de la Création) et sa déclinaison vidéo sur le web de cette même chaîne, surtout sur un sujet où le visuel a son importance. La qualité des films, l’intérêt du propos ont rendu le travail excitant et passionnant.
Gilles Pézerat
et encore nomination Mathieu Gallet , Président-directeur général de Radio France, a nommé Laurent Frisch, directeur des nouveaux médias. Il sera en charge de la mise en place de la stratégie numérique de Radio France.
Laurent Frisch diplômé du Corps des Mines et de l’Ecole Polytechnique (X 94) a débuté sa carrière en 1998 chez France Telecom North America à New York comme consultant en marketing stratégique avant d’intégrer en 1999 les Orange Labs, dans le domaine de la sécurité et des technologies de la confiance, et d’être nommé directeur du programme Sécurité en 2004.En 2006, Laurent Frisch est devenu directeur des nouveaux médias connectés chez Orange, en charge notamment des projets télévision à la demande et 2424actu . En 2010, Laurent Frisch est devenu directeur marketing pour les nouvelles audiences, au pôle Internet de PagesJaunes SA. Depuis 2011, Laurent Frisch dirige France Télévisions Editions Numériques.