
Pour accompagner le premier festival du Marathon des mots qui a eu lieu à Tunis les 6, 7 et 8 avril, sous la même forme que celui de Toulouse, c'est-à dire un festival fait de rencontres, de lectures à voix haute et de débats, avec la présence de Fanny Ardant en marraine de cette première édition, le carnet nomade a tendu ses micros à tous ces écrivains venus du Liban, d'Algérie, d'Egypte, pour rencontrer poètes et écrivains tunisiens et s'engager autour de ce mot Al Kalimat, qui veut dire la parole, dans une Tunisie postrévolutionnaire, encore bien fragile. Plus que jamais, en Tunisie, cette parole qui a été libérée depuis le 14 janvier 2011, a besoin d'être protégée, car depuis les élections d'Octobre dernier, on a vu de nouvelles censures apparaître et le milieu culturel se sent menacé, notamment avec les troubles qui ont eu lieu à L'Université de la Manouba et les violences de manifestants salafistes en mars dernier contre de jeunes acteurs qui fêtaient la journée du théâtre sur les marches du Théâtre Municipal. Le lendemain de ces rencontres, le 9 avril, des violences policières ont eu lieu à Tunis, sur l'Avenue Bourguiba, pour la première fois depuis "la révolution" et ce jour reste désormais un jour noir pour les tunisiens, marquant désormais un tournant dans l'évolution politique du pays.
Invités:
Boualem Sansal
Hyam Yared
Gamal Ghitani
Sgaier Ouled Ahmed
Lotfi Achour
Anissa Daoud
Gilles Kepel
Fathi Haddaoui
Sihem Belkhodja
Tahar Bekri
Et la petite Selima