Troisième poète à entrer dans la Pléiade de son vivant (après Saint-John Perse et René Char), le Vaudois Philippe Jaccottet, né en 1925, a participé à l'édition de ses oeuvres complètes, qui compte la totalité de sa création, en vers et en prose, dans l'ordre chronologique de l'écriture, écartant pour ce volume l'autre partie de son travail, considérable, de traducteur (Rilke, Musil, Goethe, Leopardi, Hölderlin...)
On y trouve donc ici l'ensemble de ses recueils : L'Effraie, La promenade sous les arbres, Paysages avec figures absentes, À la lumière d'hiver, La semaison, ces carnets en incipit desquels Jaccottet note la définition du mot "semaison" : "Dispersion naturelle des graines d'une plante ".
Ce qui caractérisera le style du poète, dès ses premières publications, au début des années 1950, c'est peut-être une apparente simplicité, un accès très immédiat, pour une poésie pourtant complexe, nichée souvent dans la nature et la campagne que Jaccottet visite sans relâche, mais aussi dans les pensées et dans les rêves suscités par cette nature. Une poésie de l'incertitude et de la fragilité.
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