Après plusieurs livres sur la période de l'Occupation et de la Collaboration (romans, essais, biographies), Pierre Assouline choisit de mettre en scène, sous forme de roman, un pan méconnu de la Seconde guerre mondiale : l'exil en Allemagne, à Sigmaringen, du gouvernement de Vichy, en 1944.
Sigmaringen, ce fut un huis-clos de quelques mois, presque une pièce de théâtre, avec des personnages grotesques jouant la comédie du pouvoir. Le narrateur du roman, un homme modeste, le majordome du château, autrefois au service des Hohenzollern, va servir les nouveaux occupants français malgré lui. Il va tout voir, et tout entendre, incarnant bientôt la question cruciale de l'obéissance, et son pendant, la possible désobéissance.
A travers les chassés-croisés incessants dans les dédales d'escalier ou les salons, c'est aussi une confrontation de classe qui se déploie, entre serviteurs et maîtres des lieux, et entre supposés détenteurs du pouvoir et le peuple de la bourgade de Sigmaringen, relégué en contre-bas dans le froid et la faim.
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