Disparu il y a 10 ans tout juste, Claude Nougaro. Son dernier disque chez Blue Note était né d’un texte en hommage à Chet Baker, et c’est tout un parcours dans le jazz, que Nougaro avait choisit dans les années 60 en pleine vague yéyé, rassemblé dans « Quand le Jazz est là »
Rien de très neuf en apparence mais tout de même : "Armstrong" ou "Sing sing" dans les versions originales de 1965, et puis une affirmation qui ne va pas de soi : Nougaro chanteur non pas « de » jazz, mais chanteur « du » jazz : on entend là Dave Brubeck revu par Nougaro avec Michel Legrand et son ensemble, mais aussi Duke Ellington, Monk, Sonny Rollins, Quincy Jones, Gerry Mulligan... tous adaptés - avec Maurice Vander souvent - à la langue du « mot-sicien ». Et pourtant une seule mention du nom de Claude Nougaro dans le Dictionnaire du Jazz édité chez Bouquins, à l’article d’un vibraphoniste Belge (Sadi) dont il avait repris une composition pour Maitresse...
Le chanteur de Toulouse, enfant de la Haute-Garonne, attiré, captivé, par l'Amérique noire et l'Afrique :
La première image que je me suis faite du jazz : c’est une soucoupe chantante, scintillante qui passe dans la nuit… et moi je la regarde comme dans Amarcord de Fellini : les pêcheurs, sur la mer, vont voir passer ce paquebot constellé de luxe qui traverse le mystère de l’existence. Le jazz pour moi, c’était le luxe de ma misère.
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