Guerre civile, enlisement, siège. Situation stratégique et humanitaire en Libye
Ceci n’est pas une guerre.
Ce n’est pas une guerre, c’est une « opération de protection des populations civiles ».
La formule avait permis à Alain Juppé d’obtenir gain de cause devant l’ONU à New York, le 17 mars dernier
Au nom de la « responsabilité de protéger » les Libyens, la résolution 1973 autorisait les Etats membres à « prendre tous les moyens nécessaires » pour mener cette mission à bien.
Quelques semaines plus tard, le véritable objectif n’était plus un secret: bel et bien la chute de Mouammar Kadhafi.
Sa chute et son exil, le plus loin possible.
Condition non négociable pour les insurgés libyens représentés par le CNT le Conseil national de transition…
Depuis, le CNT a réfléchi: Kadhafi pourrait rester en Libye, sous certaines conditions il l’a dit hier pour la première fois au Wall street journal... C’est aussi, désormais, la position d’Alain Juppé; et de très hauts gradés militaires qui voient la situation s’enliser: dernière déclaration en ce sens hier, celle du plus haut gradé américain.
On estime aujourd’hui que les troupes de Kadhafi ET les bombardements de l’Otan ont fait en quatre mois de 10 à 15 000 morts.
Discussion avec Patrick Haimzadeh, ancien diplomate en Libye, Malika Saim, chargée de mission pour Médecins Sans Frontières et Benoist Bihan, historien et chercheur en stratégie.

- Ancien diplomate français à Tripoli , auteur de " Au coeur de la Libye de Kadhdafi " et contributeur régulier au site Orient XXI et Le Monde diplomatique
- Chargée de mission pour Médecins sans frontières
- historien, rédacteur en chef adjoint du magazine Défense et Sécurité Internationale et rédacteur en chef de Histoire & Stratégie