Harmenia
Ou comment du chaos créer un élan de vie

D'Alain Devalpo, réalisation Christine Diger
Le 21 avril 2015, un concert unique a réuni à Paris l’Armenian world orchestra. Des musiciens et musiciennes d’origine arménienne, venus des quatre coins du monde, ont commémoré en musique le centenaire du génocide de 1915 au théâtre du Chatelet. Ces Arméniens et Arméniennes ont créé, le temps d’un soir, une harmonie sous la direction d’une même baguette. Un événement unique qui permet d’évoquer le drame arménien et ses répercussions 100 plus tard via une création sonore métaphorique, vivante et musicale.
L’année 1915 a vu les survivants des communautés de l’Arménie historique s’éparpiller aux quatre coins de la planète. Cent ans plus tard, cette identité fragmentée est semblable à celle d’un orchestre philharmonique avant le lever du rideau, quand chaque musicien accorde son instrument, quand le public ne perçoit que cacophonie.
Comme une symphonie, Harmenia se décline en 3 mouvements autour de Ciel à vif, l’œuvre musicale créée pour l’occasion par le compositeur Michel Petrossian.
3 temporalités : hier, aujourd’hui et demain
3 échelles : individu, communauté, universel
3 musicalités : instruments solitaires (violon, piano, duduk, flute), orchestre et chœur

Avec la participation de Michel Petrossian (compositeur), d’Alain Altinoglu (Chef d’orchestre), de Daniel Nazarian (violoniste), de Narine Dellalian (violoniste à l’orchestre Gulbenkian de Lisbonne), d’Ani Pogossian (jeune violoncelliste originaire de Yerevan installée en France), de David Haroutunian (violoniste à l’orchestre de Radio France), de Varoujan Bartikian (violoncelliste à l’orchestre Gulbenkian de Lisbonne), de Pierre Bedrossian (musicien français spécialiste du duduk, l’instrument traditionnel arménien), de Pierre Aram Nazarian (musicien, frère de Daniel Nazarian), de Tamar Eskenian (flutiste vivant en Suisse).
Harmenia n’est pas conçu comme un travail documentaire a proprement dit. Il s’agit d’une oeuvre radiophonique qui offre une place majeure à la création. Progressivement, comme la genèse de Ciel à vif, les mots des témoins, comme les notes isolées, vont s’unir, former des portées puis une mélodie.
Harmenia se veut une œuvre radiophonique en hommage au centenaire du génocide et à l’harmonie arménienne d’un soir.

LIENS
Armenian world orchestra > > ## Ciel à vif de Michel Petrossian
