Le Parlement Européen est sur le point d'achever sa huitième législature depuis 1979. Ce scrutin permet aux européens d'élire leurs représentants, de défendre leurs intérêts et leur vision de l’Europe. Mais le taux de participation n'a cessé de s'effondrer... Alors pourquoi ce manque d’intérêt ?

Le Parlement européen est sur le point d’achever sa 8ème législature depuis 1979. Organisé tous les 5 ans depuis 40 ans, ce scrutin permet aux citoyens européens d'élire leurs représentants et donc de défendre leurs intérêts et leur vision de l’Europe dans ce qui constitue l’une des plus importantes enceintes démocratiques au monde. Et pourtant, force est de constater que ce scrutin ne passionne pas les foules et que, au cours du temps, le taux de participation n’a pas cessé de s’effondrer - passant de presque 62% en 1979 à 42% en 2014 -.
Alors pourquoi ce manque d’intérêt ? Est-ce que c’est parce que, finalement, les eurodéputés « ne servent à rien » comme le pensent certains ? Ou que, au contraire, ils empiètent sur la souveraineté des états-membres comme s’en insurgent les autres ? Nous allons tenter de comprendre le rôle réel des eurodéputés et de cette « démocratie invisible » et de dresser un bilan de cette mandature qui s’achève.
Une collection de mesures pragmatiques
Que retenir de l’action législative de nos eurodéputés ? Et constitue-t-elle une orientation politique cohérente ? Ou n’est-elle qu’une collection de mesures pragmatiques, une série de compromis qui manquerait cruellement de vision globale ? Et au-delà du Bilan : que peut-on attendre des prochaines élections ? A quoi pourrait ressembler le futur parlement ? Quelle place pour les forces eurosceptiques ?
Une émission préparée par Samuel Bernard.
Chroniques
- consultant en affaires européennes, président du Mouvement européen-France, enseignant au collège d’Europe à Bruges et à Sciences Po Paris, ancien président de l’Institut Jacques Delors
- directeur de recherche CNRS au sein du Centre Émile Durkheim à l’Institut d'études politiques de Bordeaux, Directeur d’études au Collège d’Europe de Bruges.
- porte-parole de Corporate Europe Observatory.