Alors que les dirigeants de l’Union européenne s’apprêtent à discuter des questions migratoires à l’occasion du sommet prévu jeudi prochain, les pays membres sont plus divisés que jamais sur la question. Quel bilan tirer de ces multiples divisions politiques et quelles avancées peut-on espérer ?

Alors que les dirigeants de l’Union européenne se retrouveront en fin de semaine à l’occasion d’un sommet, les pays membres sont plus divisés que jamais sur la question migratoire et sur la manière dont il convient d’y répondre.
On en a vu un nouvel exemple, il y a deux semaines, avec l’affaire de l’Aquarius, ce bateau humanitaire qui a eu tant de mal à trouver un port d’accueil. Le gouvernement italien s’y refusant, c’est finalement le nouveau gouvernement espagnol de Pedro Sanchez qui a décidé de recueillir les naufragés.
Quelques jours plus tard, la discorde éclatait au sein même du gouvernement allemand. En effet, le ministre de l’intérieur Horst Seehofer menaçait de quitter son allié historique, la CDU d’Angela Merkel, si cette dernière ne donnait pas des gages sur la question migratoire. Un ultimatum a même été lancé, laissant planer le spectre de la crise politique dans un pays pourtant réputé si stable.
Jeudi dernier, enfin, les pays du groupe de Višegrad (Hongrie, Pologne, République Tchèque et Slovaquie) ajoutaient encore un peu d’agitation, annonçant refuser de participer aux réunions préparatoires du sommet européen.
Alors jusqu’où l’Union européenne se divisera-t-elle sur la question migratoire ? Ses pays-membres vont-ils devoir abandonner les principes et les valeurs universelles pourtant au cœur du projet européen pour sauvegarder l’Union ? Peut-on se mettre d’accord sur une politique commune sur l’accueil et l’intégration des migrants ?
Une émission préparée par Samuel Bernard.
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Chroniques
Bibliographie
- Responsale Europe de l'association Res Publica
- chercheuse associée à l'IFRI, spécialiste de l'Allemagne et des migrations
- eurodéputée chargée de la réforme du règlement de Dublin.
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