Quelle place occupera le continent africain au sein de ce nouvel ordre mondial? Quels seront les grands défis de 2017 ? Quel modèle de développement faut-il appliquer à un continent particulièrement vulnérable aux dérèglements climatiques et aux chocs économiques qui en découlent?

Le 23 décembre dernier, lors du sommet extraordinaire des chefs d’états de la CEMAC (La Communauté Économique et Monétaire des Etats de l'Afrique Centrale), le président camerounais – Paul Biya – s’est longuement exprimé sur la fragilité des économies de la région. Fragilité qui pourrait mettre en péril les fondements de cette Communauté Économique et Monétaire, Paul Biya qui appelait à l’action rapide, coordonnée et à une meilleure solidarité entre les Etats.
Un an plus tôt, c’était le président sénégalais Macky Sall qui, lors de la COP21 à Paris, pointait du doigt le caractère particulièrement vulnérable des pays africains et exigeait que le futur accord prenne en considération la pollution causée - selon-lui - par le développement de pays tiers.
Plus récemment, Joseph Kabila provoquait une crise politique profonde en RDC en refusant de quitter le pouvoir et d'organiser la tenue d’élections qui auraient dû se avoir lieu l’année dernière. Le récent accord trouvé le 31 décembre dernier avec l’opposition permettra, peut-être, de trouver une issue favorable.
Pour l’année 2017, les défis pour les 54 pays d’Afrique seront nombreux: défis politiques, sécuritaires, environnementaux, économiques, sociaux.
Nous allons tenter de parcourir un certain nombre des urgences auxquelles il faudra répondre et de voir ce que pourrait être, à l’avenir, la place du continent africain dont le poids politique à l'international reste si faible en regard de son poids démographiques, mais aussi de son influence historique et culturelle.
Une émission préparée par Clémence Allezard.
Chroniques
- journaliste, maître de conférences à Sciences Po Paris
- ancien ambassadeur, chercheur à l'IRIS et président du GRET (ONG de développement)
- écrivain et professeur agrégé d’économie à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, cofondateur du Laboratoire d’analyse pluridisciplinaire des dynamiques des sociétés africaines et de la diaspora (Laspad).