Ce matin départ pour le Burkina Faso, mais également la Centrafrique, le Togo et le Sénégal. Entre éclatement et monopole, les armées sont au cœur la construction de la légitimité politique. Quelles en sont les raisons?

A l’occasion du forum international de Dakar sur la Paix et Sécurité en Afrique, où sont attendus une dizaine de chefs d'Etat et de gouvernement les 5 et 6 décembre prochains, cette semaine sur Culturesmonde sera dédiée aux problématiques de sécurité en Afrique.
En octobre 2014, le Burkina Faso avait été le théâtre d’un soulèvement populaire. Refusant que Blaise Campaoré se présente pour un nouveau mandat après 27 ans de pouvoir, le peuple avait renversé le régime. A l’époque, l’armée avait joué un rôle décisif, laissant les manifestants entrer dans l’Assemblée Nationale, qui a été totalement détruite. Ce qui a conduit in fine à la chute du régime.
Pourtant, très vite, les militaires ont tenté de reprendre la main sur le jeu politique, pesant sur le processus de transition afin de conserver le pouvoir sur les acteurs civils. Finalement, la transition est mené à son terme et le Burkina Faso a désormais un nouveau président qui n’est pas issu des rangs de l’armée : Roch Marc Christian Kaboré. Une illustration de l’influence du corps militaire sur le pouvoir politique.
Pourquoi est-ce que dans de nombreux Etats africains, l'armée a-t-elle une telle place au sein de l'Etat ? Les voies de la subordination du militaire au politique sont-elles possibles ou souhaitables ? Pourquoi l’armée se retrouve-t-elle si souvent au cœur de la construction de la légitimité politique ?
Une émission préparée par Samuel Bernard.
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Chroniques
Bibliographie
- directeur de recherche à l'IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques), spécialiste de l'Afrique
- historien, chercheur au centre Marc Bloch à Berlin
- chargé de recherche au CNRS, rattaché au laboratoire du Centre de recherches internationales (CERI-Sciences Po).