Après l'attentat (2/4) - Moscou, Pékin, Riyad : la ligne dure
A l'occasion de la journée spéciale "2 mois après les attentats, 3 ans après l'affaire Merah : Où en est la République ?" organisée par France Culture le mercredi 11 mars, CulturesMonde vous propose une semaine dédiée à l'après-attentat ...
Après l'attentat : Moscou, Pékin, Rihad : la ligne dure
Lundi : Le pari de la réintégration
Mardi : Moscou, Pékin, Riyad : la ligne dure
Mercredi : De l'Espagne à l'Aghanistan : l'espoir d'une solution politique
Jeudi : Au bord du traumatisme : quand l'art se souvient
Deuxième volet de notre semaine consacrée aux réponses aux attentats: aujourd’hui on s’intéressera à ces politiques répressives, autoritaires menées en Russie, en Chine ou encore en Arabie saoudite.
Plus question ici de comprendre, de dialoguer ou de réintégrer les éléments dangereux, pour Moscou, Pékin ou Riyad, il s’agit d’éradiquer purement et simplement la menace.
On se souvient de la rhétorique de Poutine annonçant vouloir « buter les terroristes jusque dans les chiottes ».
On se souvient également du refus des autorités russes de négocier lors de la prise d’otage du théâtre de la Doubrovka à Moscou en octobre 2002 ou lors de l’attaque de l’école de Beslan, en Ossétie du Nord en septembre 2004 par des commandos tchétchènes.
Dans les deux cas, l’assaut lancé par les forces de l’ordre s’était terminé par des centaines de morts… Les images d’enfants courant nus hors de l’école de Beslan dans un chaos généralisé avaient fait le tour du monde.
Depuis une vingtaine d’années, la Russie mène une stratégie de répression brutale, qui n’a pourtant pas empêché la multiplication des attentats (dans le métro de Moscou en 2010, à l'aéroport Domodedovo en 2011 et plus récemment à Volgograd avant les JO de Sotchi en décembre 2013)
Début janvier, un projet de loi a été déposé par le Parlement tchétchène à la Douma (le Parlement russe) afin de permettre la poursuite en justice des familles des personnes condamnées pour terrorisme… Un texte qui arrive quelques semaines après l’attaque menée par un commando armé à Grozny, la capitale tchétchène, au cours de laquelle 25 personnes (dont 14 membres des forces de sécurité) sont mortes le 4 décembre 2014 (le jour où le président Poutine adressait son message à la Nation).
En Tchétchénie, si la guerre est officiellement terminée, les violences demeurent (arrestations arbitraires, assassinats politiques et autres enlèvements n’ont jamais véritablement cessé)...
Comment les autorités russes parviennent-elles aujourd’hui à légitimer une répression aussi brutale ? Qu’est-ce que le 11 septembre a changé dans l’approche sécuritaire russe ?... comment la lutte contre le terrorisme est-elle utilisée à des fins de politiques intérieure et extérieure !?... Qu’en est-il de la menace terroriste réelle dans le Caucase ?
Avec nous pour en parler, Anne Le Huérou, sociologue, maitre de conférence en civilisation russe à l’Université Paris-Nanterre, rattachée à l’ISP, l’Institut des sciences sociales du politique.
Nous irons du côté de la Chine quelques jours après un nouvel attentat dans une gare de Canton avec Nicholas Bequelin, chercheur dans la division Asie de Human Rights Watch….
Puis on s’intéressera à l’Arabie saoudite qui a classé comme terroristes les Frères musulmans mais aussi les athées… nous en parlerons avec Stéphane Lacroix, politologue, chercheur au CERI et professeur à Sciences Po.

Une émission préparée par Tiphaine de Rocquigny
Intervenants
- politologue spécialiste d'Islam politique, chercheur au CERI et professeur à Sciences Po.
- maître de conférences à l'Université Paris-Ouest-Nanterre, spécialiste de la Russie contemporaine
- directeur régional d’Amnesty International pour l’Asie de l’Est
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