Depuis quelques années, l’OIF accepte en son sein des pays non francophones. Or, la pertinence et la légitimité de ces nouvelles adhésions peuvent poser question. En effet, en octobre dernier, à Kinshasa, lors du 14e sommet de l'organisation les délégués de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) ont décidé d’élargir la grande famille de la francophonie en accordant à l’Arménie le statut de membre à part entière de l’organisation, celui d’observateur à l’Uruguay et enfin, en faisant entrer le Qatar directement comme membre associé. Beaucoup se sont alors interrogé sur cette adhésion. En effet, comment comparer le Qatar (qui ne semble pas particulièrement actif dans l’apprentissage du français et où les francophones sont relativement rares) avec un pays comme Israël qui compte plus de 10% de locuteurs francophones (soit un peu plus de 700.000 personnes, un chiffre qui montre bien l’attachement de l’Etat hébreu à la langue française, et plus largement à la culture française).
Pourquoi Israël n’est-il toujours pas membre de l’OIF? Quelle est la place et que représente aujourd’hui, la culture et la langue française pour la société israélienne? Et qui sont les francophones – et les francophiles – qui portent la langue française en Israël? Que reste-t-il de ce français lorsque les migrants procèdent à leur Alya (littéralement leur « ascension »), c'est-à-dire à leur migration vers la terre d’Israël?