Si, aujourd’hui, il existe un consensus autour de la nécessité de changer notre économie afin de préserver l’environnement et d’assurer la survie de nos enfants ; il demeure pourtant des débats extrêmement rugueux sur la manière de s’y prendre: « verdir l’économie », réorienter très progressivement l'économie sans lui imposer de trop fortes contraintes aux acteurs économiques ou carrément rompre avec le modèle existant et engager une véritable révolution économique sur les sentiers de la décroissance.
A moins de trois mois de la COP22, qui se tiendra cette année au Maroc, et alors que les deux plus gros pollueurs, la Chine et les Etats-Unis, viennent de ratifier l’Accord de Paris sur le climat, le débat reste vif au sein des écologistes entre les partisans d’une croissance verte et les militants de la décroissance… Les uns et les autres s’accordent sur une nécessité : celle de trouver une alternative à un modèle basé sur la surconsommation des ressources naturelles et la dégradation de l’environnement…
Mais les réponses, elles, diffèrent… Les premiers veulent passer d’une énergie à une autre, pour être clair du charbon et du pétrole à l’éolien et à l’hydraulique, et cette transition, assurent-ils, doit permettre de relancer une croissance économique atone. Les seconds estiment que l’objectif de limiter la hausse de la température à 2°C ne sera jamais atteint si on maintient le système actuel, néolibéral et capitaliste...
Alors, faut-il simplement réformer notre modèle ou y’a-t-il urgence à le transformer en profondeur ?... La démondialisation promue par les « objecteurs de croissance » n’est-elle qu’une utopie ? Peut encore sauver la planète sans amorcer la décroissance ?