Robin des bois peut-être – pour son coup de barre à gauche – L’Homme qui tombe à pic c’est sûr. Depuis la nouvelle du retrait surprise de Sigmar Gabriel, l’ancien président du SPD, les intentions de vote ont bondit de 10 points en deux mois. Considérée comme moribonde la gauche allemande voit revenir ses militants et pourrait même renverser l’inébranlable Angel Merkel.
On a appelé ça Der Schulz Effekt, l’effet Schulz qui profite de l’usure du pouvoir touchant la CDU-CSU… des mobilisations liées à la montée de l’AfD (l’extrême droite allemande europhobe et anti-immigration)… mais surtout de la personnalité de l’ancien président du Parlement européen.
Il fait en effet figure d’homme nouveau sur la scène nationale allemande, un homme du peuple qui n’a pas son bac et tient un discours social à la rhétorique impeccable. Il révèle aussi une Allemagne qui, derrière le miracle économique réel souvent pris en exemple, s’interroge sur la montée des inégalités et de la pauvreté.
Martin Schulz, c’est la manifestation de l’esprit du temps, un zeitgeist qui renverse tout ce qui semblait acquis dans un monde de plus en plus incertain. Alors que nous apprend l’effet Schulz ? Peut-il durer ?