Emmanuel Macron s’est donc exprimé pour la deuxième fois devant le Parlement réuni en Congrès, comme l’y autorise l’article 18 de la Constitution depuis la réforme de 2008.
Le président de la République s’est livré à un exercice de bilan et de perspectives. Objectif: rendre compte de son action. Emmanuel Macron a affirmé une nouvelle fois la cohérence des mesures prises depuis un an avec les engagements de la campagne électorale.
« Je n’ai pas oublié » a-t-il entonné dès le début de son discours, dans une anaphore qui était sans doute un discret hommage à son prédécesseur. Ce qui reste dans la mémoire présidentielle, c’est la fracture de la France telle qu’il l’a trouvée, et que son élection n’a pas résolue. Fractures entre peuple et élites, entre riches et pauvres, entre Français et étrangers… Et auxquelles il entend continuer de répondre.
On peut d’ailleurs dire que si ce discours était, au premier degré, un ensemble d’annonces, dans le second degré d’analyse, il se voulait aussi une réponse aux critiques.
«On me dit "Monarque républicain", "Président des riches", "Déconnecté du pays"… J'annonce un amendement à la réforme constitutionnelle pour pouvoir répondre au Congrès l’année prochaine, je réaffirme une politique sociale et mon attachement à la décentralisation… » Autant d’éléments dont la réalité n’est pas évidente pour tous, comme l’ont montré par la suite les réponses des différents groupes de l’opposition.
Alors, quelle République s’est dessinée à Versailles ?