Le voyage, entre fuite ou reconstruction, permettrait –il de remettre les pendules à l’heure ? Serait-il la solution pour reprendre le contrôle de sa vie dans un quotidien effréné ?

Cela ne vous aura pas échappé : c’est la rentrée ! Déjà, pour certains, bientôt, pour d’autres. La rentrée après de beaux et bons voyages, proches ou lointains, peu importe : on attend souvent d’eux, entre autres, qu’ils remettent les choses en ordre, dans notre esprit, voire dans notre corps.
C’est un objectif de plus en plus suivi. Un exemple : le nombre de randonneurs qui sont allés jusqu’à Compostelle : un peu plus de 300.000 l’an dernier. Une hausse de 8% par rapport à 2016.
Des randonneurs en hausse aussi en France – dans les Cévennes, sur les traces de Robert Louis Stevenson ou en Corse sur le GR 20. Des hommes et des femmes qui louent les vertus thérapeutiques du voyage.
Vertus parfois contestées – car il y aussi une dimension de fuite dans le voyage, une dimension destructrice aussi. D’où cette question : le voyage est-il vraiment thérapeutique ?
Bibliographie
FrontièresPaulsen, 2016
Panorama du voyage (1780-1920) : mots, figures, pratiquesLes Belles Lettres, 2012
- Grand reporter
- écrivain, fondateur de l'association Seuil
- Historien, Professeur d’histoire contemporaine à l’Université Grenoble-Alpes