Les dernières discussions sur le Brexit entre les chefs d'Etat européens et Theresa May se sont soldées par un nouvel échec. Et à six mois du divorce définitif entre l’UE et le Royaume-Uni, le sujet fait vaciller le gouvernement britannique. À quels risques doit-on s'attendre en cas de Brexit dur.

Plus que six mois pour l’Europe des 28. Le 29 mars prochain, le Royaume-Uni quittera l’Union européenne. La date précise est connue depuis un an et demi, mais en dépit de la proximité de l’échéance, rien n’est vraiment réglé sur les conditions de cette sortie. Pire : cette perspective provoque une crise politique majeure outre-manche, si bien que de nouvelles élections anticipées sont désormais évoquées.
Et que dire des relations qu’entretient Londres avec Bruxelles… Les conservateurs britanniques, au pouvoir, n’ont toujours pas digéré l’accueil réservé à Theresa May par les dirigeants de l’Union européenne, lors du dernier conseil en Autriche. "Humiliation", "dogmatisme aride", "approche théologique" : les formules ne manquent pas pour dénoncer le manque de respect infligé à la cheffe du gouvernement britannique et à son plan de sortie de l’Union. Theresa May estime pourtant avoir fait suffisamment de concessions pour ne pas être contrainte à un "Brexit dur".
"Brexit : sommes-nous trop durs avec les Anglais ?"
Bibliographie
L'économie du réel : face aux modèles trompeursDe Boeck supérieur, 2018
La fin de l'Union européenneMichalon, 2017
- économiste, chercheur au GRANEM et maître de conférences à l'université d'Angers
- Professeure de civilisation britannique à l’université Sorbonne Nouvelle
- président des Conservateurs britanniques en France.