Le gouvernement multiplie les réformes : SNCF, fonction publique, baccalauréat, retraites… Pourquoi Emmanuel Macron adopte-t-il ce rythme ? Faut-il réformer rapidement pour mener une politique efficace ? Quelle est la cohérence derrière cette série de réformes ?

La France allait-elle si mal qu’il faille à ce point la réformer ? Depuis qu’il est au pouvoir, c’est-à-dire depuis quelques mois seulement, pas encore un an, Emmanuel Macron n’a pas arrêté. Aucun temps mort dans les réformes. Au contraire, plus le temps passe, plus il y en a : une véritable boulimie qui fait se demander ce que le président pourra bien faire pendant les dernières années de son quinquennat, à part : petit 1 : se tourner les pouces ; petit 2 : reréformer ce qui l’a déjà été depuis qu’il est à l’Elysée.
A ce jour, la liste est déjà tellement longue et mouvante qu’elle interdit toute ambition d’exhaustivité. Parmi les réformes achevées, en cours et à venir dans les prochaines semaines, il y a, dans le désordre : celles du marché du travail, de l’audiovisuel, de la SNCF, de la carte judiciaire, de l’asile et de l’immigration, des retraites, de la formation professionnelle, de l’assurance chômage, de la fiscalité, de l’apprentissage, du logement social, de l’agriculture et de l’alimentation, de l’Etat et tant qu’à faire de l’Europe : n’en jetez plus !
Une telle énergie réformatrice finit par donner le tournis, ce qui n’est pas très pratique quand on essaie de réfléchir à ce que pourrait être la cohérence d’ensemble d’une telle politique.
« Macron : toutes les réformes ‘en même temps’ ? »
Sur le sujet :
- Le billet politique "Le gouvernement va-t-il trop vite ?" : par Frédéric Says le 28.02.2018
- Journaliste indépendant
- Président et co-fondateur de la société de conseil Vae Solis Communications
- Economiste et éditorialiste au magazine économique Alternatives économiques