Comment renforcer une sécurité déjà maximum ?
Au lendemain de l'attentat de Nice, comment renforcer la sécurité quand elle semblait déjà poussée à son maximum ?

L’attentat de Nice n’a toujours pas été revendiqué, mais depuis hier son interprétation ne semble faire aucun doute, au moins pour nos représentants politiques. Le président de la République en tête qui a déclaré dans la nuit que « le caractère terroriste de l’attaque ne pouvait être nié ».
Comme l’a remarqué il y a une heure le procureur de la République de Paris, François Molins : le mode opératoire, lancer un véhicule dans la foule assemblée sur la Promenade des Anglais en ce 14 juillet, correspond bien aux préconisations récentes de Daech. De plus on savait Nice particulièrement visée…
La question revient donc, lancinante, de ce qu’on peut faire contre cette menace. Mais alors qu’on pensait pouvoir entrer dans le temps long de la réflexion, suite notamment au rapport de la commission Fenech dont on parlait ici lundi, nous voilà replongé dans le temps court de la réaction.
Alors, comment renforcer la sécurité quand elle semblait déjà poussée à son maximum ? C’est notre question du jour.
Bibliographie
Justice d'exception. L'État face aux crimes politiques et terroristesVanessa CodaccioniCNRS éditions, 2015
Comment perdre la guerre contre le terrorismeFrançois HeisbourgStock, Paris, 2016
Qui est l'ennemi ?Jean-Yves Le DrianCerf, Paris, 2016
Au coeur de l'antiterrorismeJ.C Lattès, 2011
- ancienne directrice de l'ENA, ancienne députée de l'Aisne
- Historienne et politologue, maîtresse de conférences en science politique à l'Université Paris 8
- historienne, chercheur-partenaire au SIRICE (Sorbonne Université), enseignante à l’institut catholique de Paris (ICP).