Finance et politique : les liaisons dangereuses
Que nous dit le départ de Barroso vers Goldman Sachs ?

Révélée en milieu de semaine dernière, l’arrivée de José Manuel Barroso chez Goldman Sachs a soulevé une vague de protestations… mais d’ordre très différent.
Pour certains c’est, en soit, le passage de l’ancien président de la Commission Européenne à une banque d’affaire qui pose problème. Il n’est certes pas le premier mais prête le flanc de façon caricaturale à l’accusation d’appartenir à ces élites déconnectées au service de la finance plutôt que de l’intérêt général.
D’autres se sont montrés plus nuancés : c’est le choix de Barroso d’aider spécifiquement Goldman Sachs à gérer l’après Brexit qui est critiqué. L’éthique personnelle aurait dû guider le Portugais à refuser d’intégrer cette banque qui a largement participé à la crise des subprimes et s’est illustré, dans le maquillage des comptes Grecs.
La question est donc simple… en apparence : faut-il tracer entre public et privé une barrière complètement hermétique ou bien s’en remettre à des règles de bonne conduite ?
Politique et finances, les liaisons dangereuses… c’est notre sujet du jour.
Bibliographie
Les courtiers du capitalisme : milieux d'affaires et bureaucrates à BruxellesSylvain LaurensAgone, 2015
La nouvelle ferme des animaux : fable politique et économique à l'usage des hommesOlivier BabeauManitoba-Belles Lettres, 2016
Intervenants
- économiste, maître de conférence à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, conseillère éditoriale au CEPII, auteure de « Blabla banque : le discours de l'inaction », ed. Michalon, co-auteure avec C. Nijdam de « Parlons banque en 30 questions », ed. La doc. française.
- professeur de sciences de gestion à l'Université de Bordeaux, porte-parole de la Fondation Concorde
- sociologue
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