Mauvaise nouvelle pour les automobilistes qui l’empruntent chaque jour, les travaux ont commencé rue de Rivoli. L’idée, en faire une pièce clé du futur « Réseau Express Vélo » de Paris, soit 700 km de pistes cyclables d’ici à 2020 : exit la voiture de la ville ?

La bataille de la rue de Rivoli ne fait que commencer. Et elle sera rude.
C’est sur cette artère, où circulent 1300 véhicules par heure, que la mairie de Paris a décidé de poser la première pierre de son vaste plan vélo : 700 km de pistes cyclables à terme. A commencer donc par cet axe majeur qui traverse Paris d’Est en Ouest où les voitures seront priées de laisser place : une seule file désormais au lieu de deux actuellement.
Les travaux viennent de commencer mais sont déjà très contestés. Comment assurer les livraisons de cette rue commerçante ? Les véhicules de secours ou de police pourront-ils circuler facilement ? Et surtout faut-il s’attendre à d’interminables bouchons ?
Car même dans les rêves les plus fous d’Anne Hidalgo il est à parier que tous les automobilistes ne se convertiront pas au vélo ou à la trottinette. En tous cas pas dans l’immédiat.
Si la bataille de Rivoli occupe surtout les parisiens, de nombreuses villes en France considèrent les voitures comme des indésirables. Polluantes, encombrantes, dangereuses, et surtout trop nombreuses.
Après un siècle du tout-automobile, comment désengorger les centres tout en les gardant accessibles à tous ?
Faut-il chasser les voitures des villes ?
Bibliographie
Vive la route ! Vive la République ! : essai impertinentEd.de l'Aube, 2016
Nouvelles idéologies urbaines : dictionnaire critique de la ville mobile, verte et sûrePresses universitaires de Rennes, 2013
- économiste et urbaniste, maître de conférences à l’Université de Lille 1 et chercheur au CLERSE (Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques)
- professeure à l’Université d’Aix-Marseille (Institut d'Urbanisme et d'Aménagement Régional
- Professeur émérite d’aménagement et d’urbanisme à l’Université Paris-Est. Co-auteur avec Mathieu Flonneau de “Vive la route ! Vive la République ! : essai impertinent”, ed. de l’Aube