Quelle hauteur pour incarner la fonction présidentielle ?
Soyons économe, pratiquons le recyclage. Il y a 5 ans, nous posions la question ‘’Qu’est-ce qu’un bon président ?’’, avec en guise d’introduction le portrait robot du candidat idéal, tel qu’établi par Jacques Attali.
Le voici : Il doit avoir un caractère solide, une grande capacité de travail. Il doit s’habiller de façon élégante, s’exprimer dans un français sans faute ; parler au moins parfaitement l’anglais, et si possible une autre langue étrangère. Il doit aussi avoir une capacité à ne pas mentir à lui-même, à garder un secret, à travailler en équipe mais à décider seul, sans le faire en fonction de ses intérêts propres ou de rancunes personnelles.
A l’époque, Nicolas Sarkozy était à l’Elysée, François Hollande pas encore. Le quinquennat finissant, marqué par l’hyperprésidence outrancière du premier, devait bientôt laisser la place à une époque nouvelle, censée marquer le triomphe de la présidence normale. Mais rien ne s’est passé comme prévu. Pris dans le tourbillon de ses confidences à des journalistes du Monde, François Hollande n’a pas vraiment réussi à restaurer la fonction présidentielle. Celles et ceux qui entendent lui succéder l’an prochain promettent d’y remettre un peu de solennité et de hauteur. D’incarner autrement la fonction.
Oui mais : ‘’Comment ‘faire président’ ?’’
Bibliographie
- politologue et enseignante en théologie politique à Sciences Po Paris
- Journaliste et producteur de l'émission "Le Tour du monde des idées"
- enseignant-chercheur au Centre d'histoire de Sciences Po
- Journaliste, ancienne présidente de La Chaîne Parlementaire - Assemblée nationale