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« Il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti. [...] Il ne présentera jamais sa candidature et pourtant, il gouverne ».
Le monde de la finance, seul ennemi de François Hollande, en tout cas désigné comme tel dans son discours au Bourget dimanche… Pour le candidat socialiste, la priorité est claire : replacer le politique au-dessus des marchés, redonner sa place à l’argent : celle de serviteur, et non de maître.
Il n’a pas de nom, pas de visage pas de parti donc.
Et pourtant il est « quelqu’un ».
Une sorte de Frankenstein qui aurait échappé à ses créateurs. Les Palreto, les Walras, les Marshall et Knight… pouvaient-ils deviner le pouvoir que prendrait ce marché qu’ils pensaient « efficient » ? Quand on dit « les marchés » aujourd’hui on parle des banques d’affaires, des petits porteurs, des fonds de pension et des compagnies d’assurances ; rien à voir avec le marché des biens ou celui du travail. Ceux dont nous parlons ce soir ne sont ni rationnels ni stables, ils sont subjectifs et spéculatifs. Ce sont des « marchés de promesses » pour reprendre l’expression d’André Orléan, puisque ce sont des anticipations que l’on y achète ou vend.
Les marchés savent-ils au moins où ils vont ? Les marchés sont-ils bêtes et méchants ?
- Emission exceptionnellement présentée par Julie Gacon -
- économiste et philosophe, chercheuse associée au Laboratoire d' Anthropologie Critique Interdisciplinaire (EHESS/CNRS)
- rédacteur en chef de Philosophie Magazine
- dirigeant fondateur de la société de Bourse Euroland Corporate et du site de conseil en investissement financier Allofinance.com