Une 3e mosquée vient d’être fermée en France dans le cadre de l’état d’urgence, considérée par les autorités comme un lieu de radicalisation. Plusieurs imams ont été assignés à résidence. L’autorité qui les encadre, le CFCM, a-t-elle trop longtemps fermé les yeux ?

Trop discrets les musulmans français dans leur dénonciation des attentats ?
Le reproche leur avait été adressé après ceux du mois de janvier, certains s’étonnant de ne pas voir et entendre davantage leurs représentants, alors que les attaques terroristes étaient –elles- menées au nom de l’Islam.
Cette fois, le Conseil français du culte musulman semble avoir devancé la critique. Le 20 novembre, il incitait les imams à délivrer un prêche commun, pour condamner les attentats et rappeler l’attachement de la communauté musulmane aux valeurs républicaines.
Le week-end dernier, le CFCM organisait à l’Institut du monde arabe à Paris un Rassemblement citoyen, avec le même double objectif : condamnation et adhésion.
Bernard Cazeneuve faisait partie des invités.
Le ministre de l’Intérieur s’est longuement adressé aux participants, leur disant notamment ceci : « C’est votre responsabilité que de faire vivre et entendre aujourd’hui cet Islam de lumière pour dénoncer l’imposture spirituelle des terroristes et de ceux qui les appuient. Cela, personne ne peut le faire à votre place »
« Face à la radicalisation, quelle est la part de responsabilité des associations musulmanes ? »

Merci à Nadia Henni-Moulaï, journaliste et fondatrice du site Meltingbook qui nous a aidé à préparer cette émission.
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