Malheur aux plus pauvres. Non seulement c'est le demi-milliard le plus riche de la planète qui produit 50% des émissions de carbone, mais les effets de cette dépense énergétique ont des effets tragiques sur leur quotidien. Un récent rapport du Fonds des Nations-Unis pour la population faisait état de la conjugaison ravageuse pour les pays en développement, du réchauffement climatique et de la croissance démographique : pas de doute, c'est encore un creusement des inégalités qui attend les habitants des pays les plus pauvres. Malgré ce contexte, la question de la « dette climatique » mise formellement sur la table des négociations l'année dernière n'a pas eu l'effet escompté. A la dernière conférence de préparation, à Barcelone, les officiels africains ont claqué la porte ; la Chine, pourtant le premier pollueur, a opportunément pris la tête de cette protestation. Les efforts promis par le Nord, les sommes avancées pour aider les plus pauvres à s'adapter au réchauffement, ou à transformer leur économie, leur semblent bien trop faibles. Alors, la France, l'Europe, seront-elles, à Copenhague, à la hauteur de leurs responsabilités ? quels seront les grands enjeux ?
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- Directrice-générale d'OXFAM France. Ancienne députée de Paris (Europe Ecologie Les Verts). Ancienne ministre du Logement et de l’Egalité des territoires.
- présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP), ancienne ministre