Il n’y a plus de temps à perdre. Ni pour la Syrie, ni pour le Mali. C’est le message qu’était venu délivrer François Hollande à la tribune de l’ONU la semaine dernière. Message qui n’aura, semble-t-il, été qu’à moitié entendu. Les Syriens vont encore devoir attendre. Les Maliens, eux, peuvent désormais espérer une aide militaire rapide, visant à ‘’libérer’’ le nord du pays.

Non pas que les seconds vaillent davantage que les premiers. Mais la menace est différente. Dans le nord du Mali, et plus largement au Sahel, il est moins question de protéger la population locale que de se prémunir contre le risque terroriste que font peser les groupes qui se sont emparés de cette région. Une force internationale, de 2000 à 3000 hommes, à forte dominante africaine puisqu’essentiellement fournie par la Cédéao, devrait donc être mise sur pied prochainement.
Le Mali en a officiellement fait la demande auprès du secrétaire général de l’ONU. Le Conseil de sécurité, sans manifester d’enthousiasme, n’y est pas non plus opposé (ce qui est déjà beaucoup). La France, en première ligne dans ce dossier, y est favorable : elle devrait fournir un soutien logistique.
Reste à savoir quels sont les objectifs précis d’une telle intervention. S’agit-il de libérer le nord du Mali ? D’éradiquer les groupes terroristes de la région ?
« La France veut-elle relancer la guerre contre le terrorisme ? »
Et le contrepoint:
Avec Jean-Michel Djian, journaliste et professeur à Paris-8, qui publie chez Lattès un ouvrage sur Les manuscrits de Tombouctou .
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