N’ayons pas peur des clichés : en matière de politique familiale, le gouvernement marche aujourd’hui sur des œufs. Le traumatisme national qui aura accompagné le débat sur le mariage pour tous n’a pas fini de produire ses effets secondaires. Comment toucher à la famille désormais sans risquer de provoquer un nouveau conflit de société ?
Comment ? En prenant davantage de temps que prévu. Le projet de loi sur la famille aurait dû être présenté en mars 2013. Finalement, ce sera plutôt au printemps 2014, sans doute après la période agitée des municipales. Pour patienter, la ministre déléguée à la famille, Dominique Bertinotti, a mis en place lundi dernier quatre groupes de travail chargés d’alimenter le futur texte. Il y sera question de médiation familiale, de statut des beaux-parents, de pré-majorité pour les mineurs. Mais pas de la PMA, la procréation médicalement assisté : attention, sujet brûlant !
Cela dit, la majorité n’est pas inactive pour autant depuis la rentrée.
Baisse du plafond du quotient familial, réforme du congé parental, fiscalisation de la majoration des pensions pour les retraités ayant eu au moins 3 enfants : le gouvernement, au nom d’une plus grande justice sociale et d’une meilleure maitrise des dépenses, modifie, petites touches par petites touches, la politique familiale.
Au point, l’accuse l’opposition, de mettre en péril l’ensemble de l’édifice.
« La gauche est-elle fâchée avec la famille ? »
C’est notre sujet du jour.
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