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Voilà un désaveu dont se satisferaient sans doute un grand nombre de dirigeants politiques.
En Russie, malgré une baisse de 15 points par rapport au précédent scrutin législatif, et malgré la perte de 77 députés, le parti au pouvoir va continuer à dominer la Douma.
En obtenant 238 sièges sur 450, le parti Russie Unie de Vladimir Poutine n’aura besoin d’aucun soutien extérieur pour composer le nouveau gouvernement.
Et celui qui est aujourd’hui 1er ministre devrait retrouver sans trop d’effort, en mars prochain, le poste qu’il affectionne le plus : celui de Président.
Des Présidents, la Russie n’en aura pas connu beaucoup dans son Histoire. 8 ans de règne pour Boris Eltsine. 4 ans d’intérim pour Dmitri Medvedev. Tout le reste pour Poutine, promis donc à un retour longue durée au Kremlin en 2012.
Ce n’est sans doute pas ce qu’espéraient ceux qui avaient vu dans la Perestroïka d’abord, puis dans la fin de l’URSS ensuite, l’avènement d’une véritable transition démocratique en Russie.
20 ans exactement après la disparition de l’Union soviétique, le bilan parait bien maigre : Parlement aux ordres, pouvoir hyper-centralisé, contournement des règles institutionnelles, presse censurée, absence de véritable opposition.
A tel point qu’on est tenté de se demander si la Russie est vraiment faite pour la démocratie ?
Ecoutez le contrepoint de Julie Gacon.
- Directrice d'études à l'EHESS et membre junior de l'Institut universitaire de France (IUF), directrice du Centre d'études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CERCEC)
- Andreï Gratchev, politologue, spécialiste des relations internationales et ancien porte-parole de Mikhaïl Gorbatchev.
- Politologue, professeure au CERI / Sciences Po