Plutôt que placer son épargne sur un Livret A, plus que d’investir dans une socité du CAC 40, pourquoi ne pas acheter des parts de footballeurs professionnels ? Un investissement qui peut rapporter gros comme vient de le démontrer le mercato d’été, avec le transfert record d’Anthony Martial, de Monaco vers Manchester. Mais est-ce vraiment possible ?
Une hausse de 900 % en un peu plus de 2 ans. Même Bernard Madoff n’aurait pas osé proposer de tels rendements à ses clients. Le jeune footballeur Anthony Martial aura affolé les dernières heures du mercato d’été, cette période où les clubs s’achètent et se vendent des joueurs. L’AS Monaco avait fait venir l’adolescent de Lyon en 2013 pour 5 millions d’euros. Le club monégasque vient de faire sauter la banque en le revendant 10 fois plus cher à Manchester United (et peut-être même davantage, comme le prévoit un système de bonus)
Un tel transfert a de quoi rendre perplexe.
50 millions d’euros pour un joueur qui n’a encore rien prouvé, voilà qui défie les lois du marché. Sauf à considérer que la somme déboursée par Manchester ne correspond pas à la valeur d’Anthony Martial en 2015, mais à celle des années suivantes. Un pari financier sur l’avenir. Un investissement à long terme en quelque sorte.
Il n’est pas étonnant que ce grand marché qu’est devenu le football professionnel suscite les convoitises d’investisseurs extérieurs. Des fonds d’investissement possèdent aujourd’hui des parts de joueurs, même si la FIFA tente d’y mettre un peu d’ordre. Et le crowfunding (le financement participatif) fait lui aussi son apparition.
« Les footballeurs sont-ils des produits financiers comme les autres ? »
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- économiste du sport (CDES, Limoges)
- Ancien footballeur professionnel, actuel gestionnaire de fortune
- Agent agréé FFF et FA
- Co-fondateur et rédacteur en chef des Cahiers du football et auteur du blog Une balle dans le pied, hébergé par lemonde.fr.