Donald Trump est prévenu : les dirigeants européens ne le laisseront pas déconstruire l’OTAN sans rien faire. Réunis à Berlin vendredi pour dire adieu à Barack Obama, les chefs d’Etat et de gouvernement allemand, français, britannique, italien et espagnol ont mis en garde le prochain président américain : la coopération transatlantique ne saurait être remise en cause.
Dans leur élan, les mêmes Merkel, Hollande, May, Renzi et Rajoy ont également adressé un message de fermeté à Vladimir Poutine : les sanctions de l’Union européenne contre la Russie doivent rester en vigueur, jusqu’à la mise en œuvre des accords de paix en Ukraine. Une unanimité à 5, qui aurait sans doute eu davantage de mal à exister à 28.
Car tous les gouvernements européens n’ont pas la même façon d’envisager leurs relations avec les Russes. Tous les électeurs non plus d’ailleurs : le 13 novembre dernier, les Bulgares ont ainsi porté à la présidence Roumen Radev, pro-russe assumé. Hasard (ou pas) du calendrier : le même jour, la Moldavie (pays aux portes de l’Union) choisissait elle aussi un président favorable à Moscou. Changements à l’Ouest, changements à l’Est : ces bouleversements politiques sont-ils porteurs de déséquilibres, au point d’obliger à une réorientation de la diplomatie européenne ?
‘’L’Europe a-t-elle le cul entre deux chaises ?’’
Liens
- Moldavie. Second tour de la présidentielle : premiers enseignements (France Culture)