Pour cette dernière semaine avant le premier tour de l'élection présidentielle nous vous proposons une série de cinq grands débats de société. On termine la semaine avec l'enseignement, quels financements pour le privé ?
Ce n’est pas encore la guerre, mais elle se prépare, nous disait Libération avant-hier. La guerre scolaire ! Celle entre le public et le privé, celle qui allait mettre un million de personnes dans la rue en 1984. Depuis cette date, un cessez-le-feu avait été décrété.
Il n’était peut-être que provisoire. Car parmi les candidats à la présidentielle, celui de la France insoumise entend revenir sur le principe du financement public de l’enseignement privé, tel qu’il est prévu dans la loi Debré de 1959. Au nom de l’égalité de traitement.
C’est justement le principe d’égalité que mettent en avant les écoles privées pour demander davantage de financement.
Les établissements sous contrat et les parents d’élèves estiment que le privé n’est pas en mesure aujourd’hui de répondre favorablement à toutes les demandes : faute de moyens.
Avec davantage d’argent, il pourrait mieux assurer la mission qui est la sienne, à savoir accueillir tous les enfants sans distinction d’origine, d’opinion ou de croyance, et contribuer ainsi à une meilleure mixité sociale.
"Faut-il financer davantage l’enseignement privé ?"…
Liens
- Marie Quenet, L'école privée demande plus de moyens (Le JDD, 2017)
- Claude Lelievre, Public-privé: fuyons Fillon ! (Blog Mediapart, 2017)
- Caroline Beyer, Le CNRS juge l'enseignement privé discriminant (Le Figaro, 2014)
Dans la même série
Bibliographie
La démocratisation de l'enseignementLa Découverte, Paris, 2017
- Membre du bureau national de l'Association de parents d'élèves de l'enseignement libre (Apel)
- Sociologue, professeur d’université à l’ESPE de Bretagne et à l’Université Bretagne Loire-Atlantique