
C’est une journée qui, il faut bien le dire, est passée à peu près inaperçue. La Journée mondiale contre la douleur, lundi dernier : le 17 octobre.
Journée soutenue par l’Organisation mondiale de la Santé. Peu d’échos, certes, mais son existence témoignage néanmoins d’une nouvelle réalité : la prise en compte de la douleur est désormais considérée comme un droit fondamental et universel par les plus hautes instances.
En France, le ministre de la Santé a choisi de faire de 2011 « L’année des patients et de leurs droits ». Comme celui de ne pas souffrir. Un droit d’ailleurs inscrit dans la charte du patient hospitalisé : « la prise en compte de la dimension douloureuse, physique et psychologique des patients et le soulagement de la souffrance doivent être une préoccupation constante de tous les intervenants » à commencer par le personnel soignant.
On ne peut que se réjouir de cette prise en compte du caractère insupportable de la douleur. Mais faut-il chercher pour autant à l’anéantir absolument (si tant est que cela soit possible). Une société sans douleur peut-elle continuer à vivre ? A quoi sert la douleur ? C’est notre question du jour.

Ecoutez le contrepoint de Julie Gacon. Quentin Caffier a photographié des personnes se mettant en scène dans des situations de soufrance ; il revient également sur les artistes et les mouvements ayant fondé notre rapport à la douleur.
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- médecin et philosophe
- professeur de sociologie et anthropologie à l'université de Strasbourg et membre du Laboratoire Cultures et Sociétés en Europe au CNRS
- rédacteur en chef de Philosophie Magazine