C’est tout sauf une surprise. Les députés communistes ne voteront pas la confiance au gouvernement mardi prochain. Tout à l’heure, Olivier Dartignolles, le porte-parole du Parti communiste français, appelait à mettre Manuel Valls « hors d’état de nuire », histoire de « recréer une perspective pour du progrès social, pour de la démocratie ».

A elle seule, cette annonce n’est certainement pas en mesure d’inquiéter l’exécutif. Car les communistes ne pèsent plus très lourd à l’Assemblée nationale. Sept élus depuis 2012, dix si l’on compte l’ensemble des forces du Front de gauche. Même associés aux voix de la droite, ça ne fait pas une majorité. Il faudra compter avec les députés socialistes frondeurs.
Ce sont ces derniers qui détiennent les clés du vote de mardi prochain. Et ce sont eux, encore, qui semblent aujourd’hui le mieux incarner les idées de gauche. C’est d’ailleurs toute l’ironie de cette première partie de quinquennat : en allant piocher des recettes sur sa droite, le gouvernement a réussi à redonner de la visibilité à l’aile gauche du PS.
Dans un tel contexte, le PC a bien du mal à exister. Son secrétaire national, Pierre Laurent, s’était déjà laissé ‘’voler la vedette’’ en 2012 par Jean-Luc Mélenchon. Et les dernières élections municipales n’ont pas arrangé les choses : le parti a perdu une cinquantaine de villes de plus 3500 habitants.
Pourtant, il suffit de faire un tour au rayon Essai des librairies pour constater que la critique du capitalisme ne s’est peut-être jamais aussi bien portée. A la veille de la Fête de l’Humanité, nous posons donc la question ce soir.
« A quoi servent encore les communistes ? »
C’est notre sujet du jour.
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