L’inflation dans la zone euro est tombée à 1 % en juillet, son plus bas niveau depuis 2016. Pour réamorcer l'économie, la Banque centrale européenne a, entre autres, abaissé les taux directeurs. Pourquoi l'inflation est-elle si faible et pourquoi la BCE tente-t-elle de la relancer ?

Après une semaine passée dans les vignobles et les chais, nous vous proposons, comme chaque vendredi, un débat d’actualité économique. Aujourd’hui, nous partons à la recherche de l’inflation disparue. Voilà des années que la Banque centrale européenne mène une politique monétaire dite non conventionnelle. L’objectif : relancer l’inflation afin que celle-ci approche le plus possible des 2%, un taux jugé optimal pour la bonne santé de l’économie. Or, dans la zone euro, la hausse des prix dépasse à peine 1% cette année et cela malgré le retour de la croissance et la baisse du chômage. Un mystère que les économistes peinent à expliquer et qui provoque de nombreux débats aux Etats-Unis comme en Europe.
Alors faut-il abandonner la cible de 2% ? L’inflation est-elle condamnée à rester basse dans nos économies marquées par la faible hausse des salaires et le vieillissement de la population ? Et quel rôle les banques centrales peuvent-elles encore jouer dans la hausse des prix ?
Musiques :
- Générique : Time is the enemy / Quantic
- Chef économiste de la direction générale du Trésor, membre du Cercle des économistes, ancienne présidente-déléguée au Conseil d'analyse économique, Professeur à l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
- économiste, ancien professeur d’économie du droit à l’université de Nanterre et de Versailles
- économiste à l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques)