Où Pip touche le fond de la solitude et du dénuement dans un Londres devenu hostile.

Les Grandes Espérances est un roman d’apprentissage. Le jeune Pip, orphelin élevé à la dure, rêve de devenir un gentleman, un lettré, un dandy, lui dont les manières sont celles d’un rustaud et le destin de devenir forgeron. Il reçoit la protection de la riche et vieille, capricieuse et fantomatique, perverse mademoiselle Havisham, abandonnée autrefois le jour de ses noces, qui a figé sa vie, sa personne et sa maison dans la poussière et les toiles d’araignée de sa propre rancœur et adopté la ravissante Estella pour en faire l’instrument de sa vendetta contre les hommes. Pip en tombe éperdument amoureux de la jeune fille, alors que l’ombre d’un forçat évadé plane sur son surprenant destin. Le miracle se produit, un bienfaiteur secret finance l’installation de Pip à Londres, et assure son ascension sociale, Pip court vers le mirage qui reflète ses rêves au risque de les voir s’évanouir quand la vérité éclate.
Dickens et l’écriture des Grandes espérances Traversant une période de pertes et de séparations, Dickens "médite un nouveau livre". Il parle de "gravir d'un pas ferme la montagne pour retrouver l'oiseau qui parle, l'arbre qui chante" et conçoit ce qu'il appelle "une idée superbe, très originale et grotesque", celle sans doute de la relation entre le jeune Pip et Magwitch, le forçat évadé. Promeneur infatigable, alors que Londres est en pleine rénovation, il recrée en imagination la ville de son enfance et tous les souvenirs s'y rattachant. Il louera un vapeur, conviant ses amis à une croisière sur la Tamise pour être exact dans la description de la fuite de Magwitch et publiera le roman, son avant-dernier, par épisodes dans son journal All the Year Round, de décembre 1860 à août 1861, puis en trois volumes, suite à l'accueil enthousiaste de la presse et du public qui se réjouissaient du retour de Dickens à l'humour et au pathétique de ses premiers romans.
Traduction et adaptation : Sylvie Granotier
Conseillère littéraire : Emmanuelle Chevrière
Réalisation : Juliette Heymann Musique originale et piano : Denis Chouillet
Avec : Jacques Gamblin (le narrateur), Samuel Charle (Pip), Philippe Magnan (Jaggers), Brice Hillairet (Herbert), Marc Barbé (Magwitch), Didier Brice (Compeyson), Eric Challier (Orlick), Jeremy Lewin (Startop), Nicolas Struve (le marin), Jean-Paul Dubois (le patron)
Et les voix : Martin Van Eeckhoudt, René Hernandez, Zachary Lebourg, Olivier Cherki, Pascal Lifschutz, Bernadette Onfroy, Lucie Digout, Rose Martine, Morgane Haineaux, Clémence Laboureau, Malek Lamraoui, James Borniche. Création sonore: Patrick Martinache
Prise de son, montage et mixage : Claude Niort, Manon Houssin
Assistant à la réalisation : Félix Levacher
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Bibliographie
Les grandes espérancesCharles DickensGallimard, 1999