Laure Adler s'entretient avec le romancier Antoine Volodine
Quand il parle, il dit «nous écrivons» : Antoine Volodine n’est qu’un nom parmi la «communauté» de ceux qu’il a créés depuis une trentaine d'années. «Je donne la parole à des voix différentes qui surgissent de la fiction» : personnages comme auteurs. Luise dit «porte parole» decet «ensemble littéraire à plusieurs voix». Ils sont pour la plupart des prisonniers politiques, inventeurs de mondes oniriques. Leur passé militant est «marqué par l’échec» ; en écho aux défaites de «la révolution» et de «l'humanisme» au XXème siécle. «Je partage avec eux cette même déception » . On retrouve ainsi dans son oeuvre des éléments autobiographiques «transformés par les rêves » de ses personnages, comme la forte présence de la Russie soviétique, dans laquelle il a séjourné. Il évoque son dernier livre «Terminus Radieux» , ses personnages atypiques, son «monde d'après» où existe l'immortalité...Ses romans ne sont pas de la science-fiction,mais*« une vision onirique de notre présent » . Leurs histoires sont puisées dans «l’imaginaire collectif* », inspirées par le théâtre, le cinéma …« Nous avons à notre disposition suffisamment de témoignagnes (...) pour pouvoir être par délégation dans la guerre, la souffrance, la taïga, la peur, la nuit...» Rencontre avec un« rêveur de la post-humanité»

- écrivain