Delphine de Vigan
Après le succès de Rien de s'oppose à la nuit , publié en 2011, elle nous offre cette année D'après une histoire vraie (JC Lattès), roman entre thriller psychologique et réflexion sur le travail d'écrivain. Une œuvre haletante avec suspense à la clé, pour lequel elle vient d'obtenir le Prix Renaudot 2015. Delphine de Vigan est l'invitée d'Hors-Champs ce soir.

Dans son premier roman, intitulé Jours sans faim (2001), Delphine de Vigan avait livré un texte autobiographique, racontant l’anorexie d’une jeune femme, sous le pseudonyme de Lou Delvig : « ce roman mettait en question une partie de mon histoire familiale, surtout mes parents, cela me semblait plus simple. » Elle y racontait la maladie telle qu’on la vit de l’intérieur. « Il me semblait que c’était une histoire qu’on ne racontait pas. »
Elle commence à écrire à l’âge de douze ans, sous la forme d’un journal intime, qu’elle tient jusqu’à ses vingt-neuf ans. « Au début, c’était un journal très centré sur moi-même. » Elle le relit d’ailleurs pour écrire Jours sans faim et Rien ne s’oppose à la nuit (2011), et il apparaît même dans D’après une histoire vraie (2015). « Je me suis rendu compte que ces cahiers m’ont aidée à me connaître et à me construire, c’est une forme de mémoire. » Ils sont encore aujourd’hui dans leur boîte en plastique, renfermant souvenirs et fragments de vie.
« Cela a mis du temps pour me dire que j’avais le droit d’être un écrivain. » Après avoir arrêté l’écriture de ce journal, par manque de temps, elle a l’idée d’écrire un roman. « Je me suis attachée à raconter une histoire et à écrire pour être lue. » Au début, cette voix est « timorée, hésitante » . Travaillant en entreprise la journée, elle écrit le soir, pendant quelques heures, une fois les enfants couchés.
No et moi , Les Heures souterraines , Rien ne s’oppose à la nuit .… Elle est aujourd'hui couronnée du Prix Renaudot 2015 pour son roman D’après une histoire vraie : « Pour moi, c’est avant tout un hommage à la littérature, s’interrogeant sur ce que l’on a le droit d’écrire ou pas. Et puis j’y ai aussi mis l’émotion de la lectrice que je suis… »
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Extraits sonores :
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Roland Barthes dans Le Masque et la Plume de François-Régis Bastide, 19 juin 1977, France Inter
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Marguerite Duras dans La Nuit sur un plateau d’Alain Veinstein, 24 novembre 1986, France Culture
- auteure
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