Ce qui intrigue l’observateur de ces deux représentations, c’est leur silence installé, une sensation presque mate, un temps suspendu.

On entend cette absence, donc quel est ce livre, celle qui lit le fait-elle à haute voix, qui livre, qui délivre, quelle écoute est dans l’autre ? Ces faux instantanés, étirent un temps qui s’est écoulé après les lectures, donc avant la suivante.
Des mots s'entendent comme le tictac d'une pendule
Qui donne aussi les quarts d'heure, pareillement lisses.
Il n'y a pas d'autre temps qui passe,
Un temps où les verbes se lisent comme des noms
Et les noms comme des choses, indétachables des formes,
Où la femme qui lit semble écouter
Celle qui se tait.
Extraits de: La Lecture de Jan Beatens Ed. Les Impressions Nouvelles
- Comédien