Quelques jours avec Patrick Laupin, pour chercher ensemble une sortie vers la voix libre. Ce qui s’écrit est d’une force déstabilisante, et il faudrait l’oeuvre à portée, c’est à dire y plonger pour oser s’y fondre.

Acteur, celles-ci fait partie des pages, des lignes que l’on traverse en se demandant si on arrivera seulement à les prononcer. Remis à la plus grande modestie tant certaines expressions dans ce langage d’écriture, nous laissent bras ballants, un peu sans force. Ce n’est pas le lyrisme, cela semble être interne et pas loin d’un son de cloche, de ces cloches inouïes, jamais perçues dans le geste mystérieux d’un maître équipé d’un court bâton, et qui caresse leur jupe de bronze sans s’arrêter.
Le temps sans héritage. C'est le seul bien. L'être et sa parole.
Le sublime réduit l'homme de manière incontestable. Je ne peux m'empêcher de penser à ça.
Si nous ne disions bonjour chaque matin aux visages qu'on rencontre.
J’entends par pauvreté ce qui en chacun d'entre nous n'a pas renoncé à l’essentiel
Extrait de L’homme imprononçable de Patrick Laupin - éditions la rumeur libre
- Comédien