« Compagnons, camarades, qui cognent au réduit obscur. Qui font tempête et crâne. S'étranglent. » "Quand il n'y aura plus de chemin d'herbe sous les arbres il n'y aura plus d’écriture."

Soudain, sans crier gare, tu t'es fêlé, sans mot, sans bruit, miroir d'époque. » « Depuis que les phrases musicales ont déserté le monde les tentatives de l'avarice répandent leurs pesticides.
À ce vase de la vie en son cloître de porcelaine. À la chair. Pavoisée. Violente. Aux violettes amères mûries de l'orage. À mes carnets. Antiphonaire. À ce jour qui vient où il n'y aura plus rien. À la pluie qui enseigne. Aux lumières des sous-bois. A souffrir en musique comme je ne sais pas. À la mer du Nord. Son haut clavecin qui fait pleurer.
Ténèbres sans gestes. Au périr des fleurs. Au mal du soir. A l'heure du loup. Mon besoin de pénombre et d'alcool. Aux ponts de pierre où l'en allée royale des eaux raconte une histoire. À Tacite. A la Saône. Et à tous les Mémorables. À la lampe sur la table. Aux orties et aux pierres. Au vent qui tressaille. A une très sainte écriture. Noble de charité.
Qu'il pleuve sur Grenade.
Extrait de L’homme imprononçable de Patrick Laupin - éditions la rumeur libre
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- Comédien