Entre père et soi, selfie compliqué, les premières brèves d’un portrait sans indulgence. L’écriture sert le dévoilement. Cependant rien à vendre, des articles enchainés pour leur consonance interne si caractéristique (être ordinaire - leçon)
Thomas Clerc annonce qu’il s’y risque, « easy" pas si facile, accrocher la poésie à force d’inventaire. Lui tirer les vers du flux, par ce découpage sonore de notre alphabet en gestes, chansons parlées et souvenirs qui s’entrechoquent. Jour à jour ambulant, réflexions prise dans le pli des contemplations quotidiennes. A la rue passante adressées plus qu’à l’abstraite nature. Des planches contacts poétiques. Pensées épinglées usant de la vibration des mots pour finir en portraits, le poème dit sa valeur par usinage. Embarras du lecteur face aux choix, le livre est vaste, agile de ses variations. On peut y trouver pièges à méditation, jeu de langage et chansons courtes, faits divers ou intimes, énumérés et partis pris. Un journal sans contrainte.
Textes extraits de: Poeasy de Thomas Clerc Collection L'arbalète / Gallimard