Lambersy nous équipe pour l’automne, bascule saisonnière dans cet autrefois poétique où les escargots nous emmenaient à l’enterrement. Mais Werner est sans feuille morte, toujours grave et drôle.

En voilà un qu’on pourrait utilement dispenser dans les écoles, en faire récitation, il n’y aurait que l’embarras des choix. Werner Lambersy nous vient de ces paysages de Belgique illustrée, de l’autre berge de l’Escaut. C’est un Flamand (francophone), ni brun ni rose, blessé de naissance, conciliant de nature, constructif de tempérament, mais rien n’y fait, la grande roue est tombée.
La grande roue
Est tombée
Celle d'où enfant
Nous aimions voir
L'avenir au loin
Il n’est pas dit qu’"elle va tomber" . Lambersy n’est pas un lanceur d’alerte poétique, sa mélancolie nous prend la main. Il nous faut renoncer aux sédatifs et aux distractions.
Extraits:
.Werner Lambersy La chute de la grande roue - Ed Le Castor Astral
. Werner LAMBERSY, Ball-trap, suivi de Je me suis fait un non,Ed. L’âne qui butine, 2017
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- Comédien