«Cliff est un marcheur, un voyageur souvent atteint de mélancolie, du côté du café Kosmos à Munich ou de Saint-Nicolas-Waes en Belgique. L’enfance chez lui n’est pas une nostalgie, car il n’a rien oublié de ses années d’« ordinaire misère » au petit séminaire ou au collège de la Hulle.»
« Des mouches bombinaient sur la crotte d'un chien,
mouches de torse jaune entouré d'anneaux noirs,
c'est que cet excrément contenait la mémoire
de tout ce que le chien avait mangé de bien. »
Comme l’on tarde à apprendre ces splendeurs en nos écoles ! « Ses vers donnent une grandeur à la médiocrité sans la passer à la feuille d’or, ils la saisissent au col, fraternellement, s’y reconnaissent de ville en ville. » « Poésie de la fuite hors de soi et de la solitude, de l’enfance revisitée, de la mémoire du corps et du désir, elle frappe par cette constance à donner du talent au banal par un lyrisme prosaïque. Et elle s’étonne de poursuivre, encore et toujours son chant, comme ce pinson obstiné que nul n’écoute. »
Extrait de
- Au Nord de Mogador de William Cliff éditions le Dilettante
- MATIÈRES FERMÉES de William Cliff éditions table Ronde