Usa vs Iran : le bras de fer continue
Téhéran et Washington ont beau répéter ne pas chercher la guerre, les invectives belliqueuses et les incidents se multiplient.

En alternant à l'envie, et depuis plusieurs semaines déjà, les déclarations martiales et les appels au dialogue, les coups de mentons comme les brusques accès de compassions, le président américain n'en est plus à une contradiction prêt dans le bras de fer qu'il a engagé avec l'Iran. Reste à savoir si cette impulsivité témoigne d'une forme de maladresse totale face à l'absence de réelles options qui s'offrent à lui ou bien si elle relève d'une astucieuse mise en scène pour faire plier Téhéran ? Toujours est-il qu'après avoir, hier encore, joué la carte de l'apaisement, en assurant non seulement ne pas chercher la guerre, mais en se disant par ailleurs favorable à la conclusion d'un accord afin que l'économie iranienne puisse sortir du marasme, voilà que Donald Trump s'apprête à annoncer, aujourd'hui, de nouvelles mesures contre la République islamique d'Iran, laquelle a aussitôt menacé, en retour, les Etats-Unis de conséquences dévastatrices pour leurs intérêts dans la région en cas d'attaque contre son territoire.
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La course à la succession de Theresa May serait-elle relancée ? Ce weekend, Boris Johnson, jusqu'ici grandissime favori, a été sommé par certains de ses pairs conservateurs de s'expliquer sur deux révélations, une querelle conjugale tout d'abord mais aussi et surtout ses liens supposés avec l'extrême droite, en la personne de Steve Bannon.
En Turquie, l'opposition a infligé hier un cinglant camouflet au président Erdogan, en remportant une nouvelle fois, la mairie d'Istanbul. Une victoire qui non seulement porte la voix des électeurs mécontents de la politique du chef de l'Etat mais aura réussi, par ailleurs, à détruire son aura d'invincibilité.
Invité de la rédaction : Jean-François Bayart, professeur à l'Institut de hautes études internationales et du développement à Genève.
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Une vidéo publiée par Frontex, l'agence européenne des gardes-côtes et frontières, montre des passeurs débarquer 80 migrants sur un canot, à une centaine de kilomètres de l'île italienne de Lampedusa.
Le sommet des deux rives ou Forum de la Méditerranée doit être clôturé aujourd'hui par Emmanuel Macron.
Fragilisé par son revers aux élections européennes, le dirigeant de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a annoncé hier une réorganisation de son mouvement, tout en réaffirmant plus fort encore son autorité de chef de file.
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- professeur à l'Institut des hautes études internationales et du développement (IHEID, Genève)