Au Yémen, la grande coalition militaire commandée par l'Arabie saoudite pour soutenir le pouvoir face aux rebelles Houthis serait-elle sur le point d'éclater ? A tout le moins, les derniers combats entre les séparatistes sudistes et les forces gouvernementales l'ont-ils grandement fragilisé ?

Le Yémen, déjà plongé dans la pire crise humanitaire au monde depuis que les rebelles Houtis au Nord ont chassé le gouvernement de la capitale, Sanaa, verra-t-il éclater une nouvelle guerre dans la guerre ? En l'occurrence, un combat fratricide entre les forces gouvernementales d'un côté et les séparatistes du Sud de l'autre. Sans compter que la reprise hier par les sudistes de la ville d'Aden, dont le gouvernement avait fait sa capitale provisoire, aura non seulement ouvert un nouveau front mais, plus encore, elle ébranle désormais davantage la cohésion d'une coalition militaire au Yémen dont les deux piliers, l'Arabie saoudite et les Emirats, se retrouvent aujourd'hui aux antipodes. Pourquoi ? Parce que si Saoudiens et Emiratis se sont certes unis pour empêcher les rebelles Houthis venus du Nord et soutenus par l'Iran de prendre le contrôle de l'ensemble du Yémen, en revanche, un clivage persiste entre Ryad et Abou Dhabi, le premier soutenant le gouvernement quand le second appuie les séparatistes. Ou quand la remise au goût de jour de la revendication indépendantiste des Sudistes vient donc faire éclater les divergences entre l'Arabie Saoudite d'un côté et les Emirats Arabes Unis de l'autre, en révélant combien, au fond, leurs objectifs au Yémen ne sont pas les mêmes.
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