Pas de hausse des taxes au 1er janvier sur les carburants ni d'augmentation des tarifs du gaz et de l’électricité pour les six prochains mois : Edouard Philippe va tenter de justifier, aujourd'hui devant les députés, la pause fiscale qu'il a annoncée hier. Des "gilets jaunes" restent mobilisés.
Des "gilets jaunes" restent mobilisés malgré la pause sur la pause sur la fiscalité écologique annoncée par le Premier ministre : Pas de hausse des taxes au 1er janvier sur les carburants, pas d'augmentation, non plus, des tarifs du gaz et de l’électricité pour les six prochains mois. C'est ce qu'a annoncé, hier, le Premier ministre Edouard Philippe, pour tenter de calmer la colère des "gilets jaunes". Cette suspension de hausse des prix représente jusqu'à 300 à 400 euros d'économies par an, pour les ménages, selon l'association de consommateurs CLCV mais cela reste insuffisant pour les "gilets jaunes", toujours mobilisés à Sens, dans l'Yonne, au micro de France Bleu Auxerre.
Parmi les autres signes de tension, Emmanuel Macron a été sifflé et insulté au Puy-en-Velay : le chef de l'Etat, qui était venu apporter son soutien aux agents de la préfecture incendiée samedi dernier lors d'un rassemblement de "gilets jaunes", a été accueilli par des insultes et des "Macron démission". De leur côté, des "gilets jaunes" préparent l'Acte IV de leur mobilisation avec un nouvel appel à manifester à Paris, samedi. Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner prévoit des renforts de forces de l'ordre et davantage de mobilité dans le dispositif policier. Il invite les "gilets jaunes raisonnables" à ne pas se rassembler à Paris.
Moratoire fiscal : sans accord après la concertation, "on arrêtera et on mettra une croix sur cette hausse des taxes", affirme Marlène Schiappa. Invitée, hier, sur France 3, la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes a déclaré, hier, "Je vous traduis le Edouard Philippe : cela veut dire que si on ne trouve pas de solution pendant ces grandes consultations citoyennes, on arrêtera et on mettra une croix sur cette hausse des taxes". Interview de Marlène Schiappa.
La pause sur la fiscalité écologique représente deux milliards d'euros de moins à gagner pour l'Etat : comment compenser ce manque, tout en restant dans les clous budgétaires européens ? "Six mois de suspension de la hausse de la taxe carbone, de la convergence diesel/essence et du gazole professionnel, c'est environ 1,7 à 1,8 milliard d'euros", a estimé sur LCI le ministre de la Transition écologique, François de Rugy. Cela rebat les cartes budgétaires pour 2019, alimentant les doutes sur la capacité de la France à maintenir son déficit sous la limite européenne des 3% du PIB. Précisions de Catherine Pétillon.
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Un signe de l'extrême faiblesse de la Première ministre britannique : son gouvernement a perdu, hier, un vote clé sur le Brexit. Les députés ont estimé que l'exécutif avait commis un "outrage au Parlement" en refusant de publier l'intégralité d'un avis juridique sur l'accord de Brexit. Correspondance à Londres d'Antoine Giniaux.
C'est un texte non-contraignant, mais qui crispe l'extrême droite en Europe : le pacte de l'ONU pour les migrations doit être ratifié, la semaine prochaine, à Marrakech. Les "bonnes pratiques", recensées dans ce pacte pour favoriser des migrations "sûres, ordonnées et régulières", apparaissent dérisoires face à la réalité du terrain. Témoignage d'un Sierra Léonais de 44 ans, passé par les geôles libyennes, rencontré à Grande Synthe, dans le nord de la France par Anne-Laure Chouin.
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